samedi 9 mars 2013

L'ortie

Description

Nom commun : Ortie commune ou grande ortie
Nom latin : Urtica dioica
Origine : Eurasie
Famille : Urticacées
Plante : Herbacée vivace de 60 à 150 cm de haut recouverte de poils urticants, elle se développe rapidement pour former des colonies très compactes; feuilles vert foncé lancéolées, opposées, bordées de fortes dents triangulaires; les fleurs sont de minuscules boules réunies en grappes unisexuées.
Parties utilisées : Feuilles et racines.

La grande ortie et l’ortie brûlante (plante annuelle de taille plus petite, entre 20 et 60 cm, feuilles ovales) font partie des plantes médicinales reconnues les plus utiles et efficaces.

Principaux constituants

Les feuilles de la grande ortie sont très riches en protéines (plus que le soja) et en vitamine C (sept fois plus que l'orange). L’ortie contient également les vitamines A, E, B2, B5 et K (cette denière, rare dans le reste de l’alimentation, lui confère des propriétés antihémorragiques). L'ortie contient aussi des oligo-éléments : silicium, cuivre et zinc ainsi que des sels minéraux : calcium, magnésium, potassium, phosphore et fer (cinquante fois plus que la salade pommée), mais contrairement aux préparations de fer, l’ortie ne constipe pas. Elle contient entre autres des flavonoïdes (antioxydants), des acides-phénols, du scopolétol, sitostérol, ainsi que des glycoprotéines, lipides, sucres et acides aminés libres.

Propriétés

Connue depuis l’Antiquité, l’ortie est un puissant dépuratif (nettoie, dissout, assainit, irrigue), stimulateur des fonctions digestives. Riche en fibres et en minéraux, elle favorise une bonne régulation du transit intestinal. Ses qualités fortifiantes et reconstituantes ne sont plus à prouver. D’une richesse minérale incomparable, l’ortie est un véritable antirhumatismal naturel. Elle favorise le bien-être articulaire et osseux, et exerce une action bénéfique sur tous les tissus contenant du collagène.
L’ortie commune doit sa mauvaise réputation aux poils urticants qui garnissent le dessous de sa feuille et de sa tige, sécrétant un liquide âcre contenant de l’acide formique et des enzymes analogues à celles de certains venins de serpent. Son contact provoque une démangeaison douloureuse et prolongée. Mais c’est ce liquide irritant qui représente un des éléments essentiels de la plante.

Principaux effets

  • Dépuratif (utilisé entre autres contre les troubles du foie et de la rate), régulateur du sang;
  • Antianémique (traitement de l’anémie grâce à sa teneur élevée en fer);
  • Antiasthénique (contre la fatigue, l’épuisement, favorise la concentration);
  • Diurétique, favorise le drainage (rétention d’eau, cellulite);
  • Favorise l’élimination de l’acide urique (renforce un traitement contre la goutte);
  • Minéralisant (ostéoporose), fortifiant, reconstituant ;
  • Anti-rhumatismal (arthrose);
  • Anti-inflammatoire, inflammations des voies urinaires;
  • Antiallergique (rhume des foins, allergies diverses, piqûres d’insectes);
  • Troubles cutanés (eczéma, acné, verrues, brûlures, blessures);
  • Antihémorragique (grâce à la vitamine K). A éviter chez les personnes sous médication de type anticoagulant comme le Sintrom;
  • Infections buccales, aphtes, gingivites et angines (effet renforcé si associée à la sauge;
  • Troubles de la miction accompagnant l'adénome de la prostate;
  • Galactogène : favorise la montée du lait lors de l’allaitement;
  • Freine la sécrétion du sébum (adapté au traitement des peaux et des cheveux gras) et agit contre la chute des cheveux et des ongles cassants (grâce à la vitamine B5, au fer et à la silice);
  • Des résultats ont également été constatés dans le traitement des : refroidissements, maux de tête, calculs rénaux et urinaires, cystites, ulcères, crampes d’estomac, maladies pulmonaires, etc.

Conseils d’utilisation

  • Usage interne
    Une cure d’orties fraîches de quatre semaines au printemps est très bénéfique pour nettoyer et revitaliser l’organisme. Elle peut se répéter en automne, après le regain. Il est préférable de cueillir les orties dans des endroits préservés des traitements chimiques. Verser un litre d’eau bouillante sur deux bonnes poignées de feuilles d’ortie fraîches. Boire une tasse de tisane le matin à jeun, une demi-heure avant le petit-déjeuner et deux autres tasses réparties dans la journée, par petites gorgées et si possible sans sucre. L’effet thérapeutique est plus important avec des feuilles d’ortie fraîches que sèches.

    De mars à juin, avant la floraison, on peut apprêter les jeunes pousses d’ortie sous forme de : soupe (avec de la pomme de terre), purée, crêpes, omelettes, gratin, tartes. Dans les recettes, on peut remplacer les épinards par des feuilles d’ortie fraîche. On peut ajouter à la salade les jeunes feuilles crues hachées (pour leur faire perdre leur pouvoir urticant). On peut aussi prendre l'ortie sous forme de gélules, comme complément alimentaire.

    Le printemps est la période idéale pour sécher de l’ortie, la moudre et en faire de la poudre qu'on peut ajouter aux plats, mélanger à du sel aux herbes, à du bouillon ou à divers assaisonnements. (Séchée, elle est aussi un excellent complément au fourrage des animaux pour les protéger des parasites et des maladies.)

    Précautions : En règle générale, il ne faut pas prendre d'infusion d'ortie durant plus de quatre semaines consécutives, mais privilégier la cure et faire des pauses. En cas d'insuffisance cardiaque ou rénale, il convient de consommer l'ortie avec modération.

  • Usage externe
    On peut préparer une décoction d’ortie fraîche pour se rincer la tête (problèmes de cuir chevelu), pour un bain de pieds (troubles circulatoires et crampes) ou comme gargarisme (infections buccales ou de la gorge). Le jus d’ortie est recommandé en cas de saignement de nez.

    On peut frotter légèrement les parties douloureuses avec de l’ortie fraîche en cas de sciatique, lumbago et névrite aux bras et aux jambes ou appliquer des feuilles d'ortie sur les verrues et les blessures infectées.

    Au jardin, le purin d’ortie s’utilise comme fertilisant et comme insecticide.

                                                             Source : www.apv.org

Le chou

Description

Nom commun : Chou
Nom latin : Brassica oleracea
Origine : Sud-ouest de l'Europe
Famille : Brassicacées, anciennement nommée CrucifèresPlante : Bisannuelle dont les feuilles forment une tête compacte ou «pomme». Sa culture en tant que légume remonte à la plus haute Antiquité. Les types de choux que l'on consomme habituellement viennent tous d'un ancêtre sauvage unique : Brassica oleracea var. acephala. Ce chou ne pommait pas et avait des feuilles plus petites. L'espèce sauvage pousse encore aujourd'hui sur les côtes rocailleuses de la Méditerranée.
Par sélection des plantes, nous sommes arrivés aujourd’hui à plus de 250 variétés de choux. Ils possèdent tous d’excellentes qualités alimentaires et thérapeutiques. Citons les plus connus : le chou pommé vert (à feuilles lisses ou frisées), chou blanc, chou rouge, chou-fleur, romanesco, brocoli, chou de Bruxelles, chou chinois, chou-rave, etc.

Principaux constituants

Le chou est le légume vert le plus riche en vitamines C, B1 et A. Il renferme également des caroténoïdes (pigments colorés), du sélénium et des polyphénols, trois antioxydants impliqués dans la lutte contre les radicaux libres, responsables du vieillissement des cellules. Le chou rouge se distingue par son contenu plus élevé en flavonoïdes, une catégorie d’antioxydants. Le mélange de composés phénoliques extraits du chou a démontré l’une des plus fortes capacités à diminuer la croissance des cellules cancéreuses, le chou rouge en contenant le double des autres variétés.
Le chou est doté d’une très forte densité en minéraux et oligoéléments (calcium, phosphore, potassium, fer, magnésium). Son bon rapport calcium-phosphore assure une meilleure assimilation du calcium. Le chou est riche également en vitamine B9, connue sous le nom d’acide folique, ainsi qu’en vitamine K. C'est pourquoi sa consommation doit être limitée en cas de traitement par des anticoagulants.

Propriétés

De par sa haute teneur en vitamine C, le chou possède des vertus anti-infectieuses. Sa richesse en fibres favorise le bon fonctionnement du système digestif, et aide à protéger les artères des dépôts de cholestérol. Par son pouvoir détoxiquant, il accélère l'élimination des substances toxiques, et grâce à ses dérivés soufrés et ses antioxydants, il réduit grandement les risques de cancer. C’est aussi un légume prisé dans les régimes minceur pour ses vertus "brûle-graisse".
Les nombreux effets thérapeutiques exceptionnels du chou ont fait leurs preuves depuis l’Antiquité. Malheureusement l’utilisation du chou est tombée dans l’oubli. Considéré comme la médecine des pauvres, il a été supplanté dans notre monde moderne par la «facilité» de prise de médicaments, sans tenir compte de leurs effets secondaires.

Principaux effets

  • Antioxydant, le chou figure parmi les meilleurs légumes anticancéreux (le brocoli est celui qui contient le plus de composés soufrés permettant de prévenir le cancer).
  • Régulateur intestinal : le chou légèrement cuit, pris en bouillon est laxatif; cuit longuement, il est astringent.
  • Reminéralisant, antianémique, antiscorbutique, diurétique;
  • Vermifuge, antiseptique, désinfectant, cicatrisant et analgésique;
  • En cataplasme, le chou décongestionne, active la circulation, revitalise les tissus, absorbe les impuretés, apaise les douleurs et peut être appliqué sur toute partie douloureuse. Il est utilisé dans de nombreux cas tels que : rhumatisme, arthrose, arthrite, goutte, ulcère variqueux, eczéma suintant, zona, furoncle, abcès, brûlure, plaies (y compris les plus graves), gangrène, crevasse, gerçure, engelure, piqûre d’insectes, morsure, entorse, contusion, lombalgie, sciatique, névralgie faciale, céphalée, migraine, affection gastro-intestinale, affection vésiculaire, affection hépatique, affection pulmonaire, inflammation, bronchite, angine, pleurésie, asthme, etc.
  • En jus cru, il renforce l’organisme contre les maladies, donne du tonus, contribue à cicatriser les ulcères gastriques (grâce à la vitamine U) et les plaies intestinales. Il aide à régénérer le tube digestif irrité. Il est conseillé contre l’anémie, le rachitisme, l’angine, l’acné, les parasites intestinaux. En plus des applications de cataplasmes, boire du jus de chou peut soulager la goutte, les douleurs musculaires, la bronchite, la grippe, etc.

Conseils d’utilisation

  • Usage interne
    Extraire fraîchement à la centrifugeuse du jus de chou cru bio. En boire un à deux verres par jour (le consommer tout de suite après extraction). Le goût du jus de chou n’est pas très agréable. Il sera plus facile à boire si l’on y ajoute un peu de jus de carotte ou de tomate et quelques gouttes de jus de citron.
    En cas d’angine, faire des gargarismes de jus de chou cru, additionné de miel pour soigner l’aphonie.

    En cas de constipation, boire ou prendre deux à quatre verres par jour du premier bouillon du chou cuit.
    Pour les digestions pénibles et les infections intestinales, manger 2-3 c. à soupe par jour de choucroute crue. En alimentation, en général le chou est plus profitable cru, par exemple en salade, ou cuit à l’étouffée.

  • Usage externe
    Cataplasme de feuilles de chou vert frisé (ou autre variété, sauf le chou rouge qui teinte la peau) : Prendre autant de feuilles de chou qu'il faut pour couvrir la surface à traiter (feuilles bien colorées, crues, lavées et séchées).
    Passer le rouleau à pâte sur la feuille sans côte pour bien faire sortir le suc.
    Poser les feuilles (2-4 couches) sur l'articulation ou l'ulcère et couvrir de compresses (ou d’un tissu), puis bander.
    Maintenir en position pendant au minimum deux heures et idéalement une nuit.
    Pour une plaie sensible, plonger une ou deux secondes les feuilles dans de l’eau bouillante pour les assouplir.

    Contre les crevasses, les gerçures et l’eczéma sec, appliquer des feuilles de chou imbibées d’huile d’olive.
    Pour les piqûres d’insectes, frotter avec une feuille de chou froissée, recouvrir ensuite d’une feuille comme pansement.
    Il est aussi utile d'appliquer un cataplasme sur une plaie, une éraflure, une brûlure (ou des feuilles broyées lors de petites surfaces).
    Utiliser le jus de chou en lotion pour traiter l’acné.

    Pour terminer, nous voulons préciser que le traitement avec des produits naturels demande de la persévérance. Pour traiter une douleur à l’épaule, de cause inconnue, il a fallu à une personne deux à trois mois d’application de feuilles de chou pour être complètement débarrassée des douleurs.


                                                                  Source : www.apv.org